Oeuvrer en faveur d’un mort

Question :

Assalamou alaykoum. Quelle est la meilleure manière d’œuvrer en faveur d’un mort ? J’ai entendu d’abreuver les musulmans, j’ai entendu plusieurs choses. Baraka Allaho fik.

Réponse :

عليكم سلام و رحمة الله و بركاته

Rien ne montre clairement dans le Coran et la Sunna qu’il est bien de réciter le Coran en faveur des morts, c’est pourquoi la majorité des écoles sont d’avis que cela est sans utilité pour le mort.

Certains toutefois autorisent de lire la sourate Yassin sur la personne mourante (avant sa mort) afin qu’il la médite et se prépare mentalement à rencontrer Son Seigneur…

Il n’est pas valide de jeûner pour une personne de son vivant même malade selon l’unanimité des juristes… De même après la mort d’une personne chez les hanafites, les malikites, l’avis le plus connu de Shafii et chez les hanbalites (sauf pour le nadzr lorsqu’une personne jure de jeûner des jours pour Allah, selon ces derniers رحمهم الله جميعا)…
Cependant, les shafiites l’autorisent en règle générale, ainsi que les hanbalites (uniquement pour le nadzr selon eux) en vertu du hadith rapporté dans les deux sahihs selon Aicha رضي الله عنها, le Prophète ﷺ a dit : “Celui qui décède en laissant un jeûne obligatoire, alors son responsable légal jeûnera pour lui”… Dans une version : “alors son responsable légal nourrira (des pauvres) pour lui”

Cependant, la majorité des juristes sont d’avis que ce hadith est modtarib (se contredit dans des versions) et c’est pourquoi on revient sur la base qui dit qu’on nourrira en son nom uniquement car c’est ce que fait la personne dans l’incapacité de jeûner. De même, il n’était pas connu que les Compagnons رضي الله عنهم jeûnaient au nom de leur défunt et c’est pourquoi certains disent que cela a été abrogé….

Pour les mêmes raisons, les malikites et shafiites (contrairement aux hanafites et hanbalites) sont d’avis qu’on ne peut pas accomplir d’adoration physique surérogatoire pour un défunt, telle que la prière, jeûne ou lecture du Coran car cela n’est pas confirmé chez les Compagnons et ils étaient les gens les plus assidus au bien. Il est toutefois possible de faire des sadakas aumônes et offrir la récompense au défunt ou de faire des invocations pour lui, selon eux conformément au hadith que rapporte Moslim selon Abou Horayra رضي الله عنه : Lorsque l’enfant d’Adam meurt ses actions s’interrompent sauf pour une aumône continue, un enfant pieux qui invoque Allah en sa faveur et une science dont les gens profitent

و الله أعلم