Question :
السلام عليكم ورحمة الله وبركاته. Quel est le jugement au fait de faire grève que ce soit pour une augmentation de salaire ou bien pour dénoncé des mauvaises choses dans son travail ?Merci de la réponse. Qu’Allah te récompense.
Réponse :
بسم الله الرحمن الرحيم، الحمد لله رب العالمين، وأفضل الصلاة وأتم التسليم على نبينا محمد وعلى آله وصحبه ومن تبعهم بإحسان إلى يوم الدين
عليكم سلام ورحمة الله وبركاته
Les savants ont donné différents avis concernant le jugement de la grève selon ses conséquences et ses objectifs. Le statut juridique dépend de plusieurs facteurs, notamment le respect des contrats, l’impact sur les autres et l’intention derrière l’action.
L’imam Ibn Baz a déclaré dans Majmou’ Fatawa :
“La grève est un moyen non conforme à la charia, car elle entraîne la négligence des devoirs et la perturbation des intérêts. Les musulmans doivent s’entraider dans la piété et la bienfaisance et revendiquer leurs droits par des moyens légaux et pacifiques, et non par des méthodes causant du tort aux autres et semant le désordre.”
Référence : Majmou’ Fatawa Ibn Baz (4/439)
Le cheikh Ibn Uthaymin a dit dans Liqa’ al-Bab al-Maftouh :
“Si la grève entraîne un préjudice général ou un manquement aux obligations, elle n’est pas permise. En revanche, si elle concerne un conflit entre un employé et son employeur et qu’elle ne nuit pas à l’intérêt général des musulmans, alors elle peut être un moyen licite de revendiquer des droits, à condition qu’il n’y ait ni injustice ni agression.”
Référence : Liqa’ al-Bab al-Maftouh, cassette n°140
Le cheikh Salih Al-Fawzan a affirmé dans Al-Muntaqa min Fatawa al-Fawzan :
“Les grèves et les manifestations ne font pas partie des pratiques des musulmans, mais sont des habitudes des non-musulmans. Elles entraînent des perturbations et des dégâts et ne doivent pas être importées dans les pays musulmans.”
Référence : Al-Muntaqa min Fatawa al-Fawzan (1/399)
Lors de la 19e session du Conseil International de Fiqh Islamique, une décision a été prise concernant la grève :
“Si la grève entraîne la perturbation des intérêts publics ou cause du tort aux autres, elle est interdite religieusement. Cependant, si elle reste dans les limites de la revendication de droits légitimes et qu’elle ne cause pas de dommage général, elle peut être permise sous certaines conditions respectant les principes de la charia.”
Référence : Décisions du Conseil International de Fiqh Islamique, session 19
والله أعلم وصلى الله على نبينا محمد وعلى آله وأصحابه أجمعين
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