Le statut de salat joumou’a quand l’aïd tombe un vendredi

Question :

Assalamou alaykoum wa rahmatullahi wa barakatouh. J’espère que vous allez bien. L’aïd cette année étant vendredi إن شاء الله, j’aimerais savoir si la prière du vendredi était obligatoire dans ce cas ?

 

Réponse :

بسم الله الرحمن الرحيم، الحمد لله رب العالمين، وأفضل الصلاة وأتم التسليم على نبينا محمد وعلى آله وصحبه ومن تبعهم بإحسان إلى يوم الدين
عليكم سلام ورحمة الله وبركاته

Lorsque la prière de l’aïd tombe le jour du djomo’a, la prière du djomo’a reste obligatoire chez la majorité des écoles (hormis les hanbalites).

👉 Chez les hanafites :

📕 Dans « Al-Hidāya » (1/83), Al-Marghinani dit : « Aucune des deux prières ne doit être abandonnée ; la prière du vendredi est une obligation, et la prière de l’Aïd ne doit pas être négligée, car son abandon est une innovation et un égarement. »

📕 Dans « Radd al-Mohtār » d’Ibn ‘Abidin (2/166) : « Il faut accomplir les deux, selon notre école. »

📕 Dans « Al-Fatāwa al-Hindiyya » (1/149) : « Si l’Aïd et le vendredi coïncident, la prière du vendredi ne tombe pas pour les habitants de la ville. »

👉 Chez les malikites :

📗 Dans « Charh al-Khirashi » sur le Mokhtasar de Khalil (2/104) : « La prière du vendredi n’est pas annulée par celle de l’Aïd. Elle reste obligatoire pour ceux qui ont assisté à l’Aïd ou non. »

📗 Dans « Hashiyat Ad-Dassouqi » (1/408) : « La prière du vendredi ne tombe pas à cause de celle de l’Aïd. Tel est l’avis de l’imam Malik et de ses disciples. »

📗 Dans « Al-Modawwana » (1/233) : On y rapporte que Malik ne considère pas que la prière de l’Aïd dispense de celle du vendredi, même pour les gens de la ville.

👉 Chez les shafi’ites :

📘 Dans « Al-Majmou’ » de An-Nawawi (4/491) : « La prière du vendredi est obligatoire pour les habitants de la ville même si elle coïncide avec l’Aïd. »

📘 Dans « Moughni al-Mouhtaj » (1/278) : « Celui qui a prié l’Aïd doit aussi prier le vendredi. Il n’est pas autorisé à l’abandonner. »

👉 Chez les hanbalites :

📙 Dans « Al-Moughni » d’Ibn Qoudamah (2/265) : « Si le jour de l’Aïd coïncide avec celui du vendredi, celui qui a prié l’Aïd peut être dispensé de la prière du vendredi, sauf l’imam, qui doit la maintenir s’il a un groupe avec lui. »

📙 Dans « Kashshaf al-Qina’ » d’Al-Bahouti (2/40) : « Celui qui a assisté à la prière de l’Aïd est dispensé de la prière du vendredi. Il priera alors le Dhohr. »

📙 Dans « Al-Insāf » d’Al-Mardāwi (2/420) : « Quand l’Aïd et le vendredi se réunissent, la prière du vendredi est levée pour celui qui a prié l’Aïd, sauf pour l’imam. »

والله أعلم وصلى الله على نبينا محمد وعلى آله وأصحابه أجمعين

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